(Cyber) harcèlement : comment protéger votre enfant ?

Près de 10 % des internautes ont subi ou subiront une situation de (Cyber) harcèlement au moins une fois dans leur vie (Rapport du Parlement européen, octobre 2013). Comment préserver votre enfant ? Et quels sont vos recours en cas de harcèlement avéré ? Éléments de réponse…

Qu’est-ce que le (Cyber) harcèlement ?

Propagation de rumeurs sur internet, diffusion de photographies humiliantes, ou encore menaces et insultes en ligne à répétitions… Les situations de Cyber-harcèlement sont variées mais possèdent toutes un point commun : la volonté de nuire. Apprenez à votre enfant à les identifier et encouragez-le à se confier s’il en est victime.

Un harceleur aux multiples visages

Difficile de brosser le portrait-robot du Cyber-harceleur, il peut s’agir d’un inconnu ou d’une personne faisant partie de l’entourage plus au moins proche… Il peut être plus jeune ou plus âgé que votre enfant. Et, dans tous les cas de figure, il peut agir à visage découvert ou de façon anonyme, en masquant son identité derrière un pseudo. Vous l’aurez compris, il n’y a pas un mais plusieurs types de harceleurs.

Quand les rôles s’inversent…

Ne perdez pas de vue que votre enfant peut lui-même être responsable d’une situation de harcèlement, notamment s’il propage des messages en ligne sur ses camarades. De même, s’il relaye des contenus préjudiciables. Pour prévenir tout débordement, il est important de discuter avec lui en amont des notions de respect et de bienveillance, qui doivent prévaloir sur internet comme dans la vraie vie.

En outre, expliquez-lui que s’il est témoin d’un harcèlement en ligne, il doit briser le silence et en parler à un adulte de confiance. Et ce, sans aucune crainte ni réticence.

Mon enfant est victime : les signes d’alerte

Le Cyber-harcèlement se pratique à l’abri du regard des adultes. Par honte ou par crainte, la victime garde souvent le silence. Si votre enfant en subit, il n’aura peut-être pas le réflexe de vous en parler. Soyez donc attentif et apprenez à reconnaître les signes d’alerte :

  • Une anxiété permanente
  • Des accès de colère inexpliqués
  • Un repli sur soi et un manque d’entrain
  • Des troubles du sommeil ou de l’appétit
  • Des résultats scolaires en baisse

Bien sûr, cette liste n’a rien d’exhaustif et chaque enfant possède sa propre manière de réagir, d’où l’importance d’être vigilant…

Comment réagir ?

Face au (Cyber) harcèlement, il est important de savoir comment réagir :

  • Rassurez votre enfant et apportez-lui votre soutien. Expliquez-lui que la loi le protège face à de tels agissements, et que les Cyber-harceleurs ne peuvent pas agir en toute impunité !
  • Votre enfant ne doit pas répondre aux provocations en ligne ! Pas plus que vous d’ailleurs. Il faut au contraire bloquer toute communication avec le(s) Cyber-harceleur(s).
  • Conservez des preuves telles que les captures d’écrans, les mails, et toute trace attestant de la réalité du Cyber-harcèlement.
  • Effectuez un signalement auprès du réseau social, du forum, ou de la messagerie instantanée utilisé par le Cyber-harceleur. S’il s’agit d’un élève de l’école de votre enfant, informez également le chef d’établissement, qui pourra prendre les mesures nécessaires pour éviter toutes représailles à l’école.
  • Contactez le 3020 (numéro gratuit mis en place par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse) et consultez le site Non au Harcèlement.
  • N’hésitez pas à consulter un spécialiste pour aider votre enfant à surmonter cette épreuve.
  • Portez plainte auprès de la gendarmerie ou du commissariat si la gravité des faits le justifie. 

L’essentiel

  • Le harceleur peut être un inconnu ou un proche de votre enfant.
  • Un enfant victime garde souvent le silence.
  • Conservez toutes les preuves du (Cyber) harcèlement.
  • Signalez les faits au site concerné et (si nécessaire) à l’établissement scolaire de votre enfant.
  • Prenez conseil auprès d’un spécialiste ou de votre médecin traitant.

En chiffres
  • 21 % des enfants âgés de 6 à 11 ans ne sont pas suffisamment informés des risques sur Internet (Enquête UNICEF 2014).
  • 13 % d’entre eux ont déjà été victimes de Cyber-harcèlement (Enquête UNICEF 2014).